Notre déclaration liminaire au CSA SA du 17 mai 2024

A l’heure des économies et du salaire au mérite, à quelle sauce vont être mangé les personnels administratifs et ITRF de l’académie de Toulouse ?

La situation nous paraît suffisamment préoccupante pour que nous ayons le droit de nous poser la question !

En effet, lors du CSA SA du mois de mars dernier, vous aviez communiqué aux organisations syndicales en présence, qu’il y aurait une suppression de 26 ETP : où en est-on ? qui va faire les frais de ce plan d’économie ?

L’information a été donnée que l’académie de Toulouse devait « ’rendre » de l’argent au ministère. Qu’en est-il ? Qui va subir les conséquences de cette économie drastique alors que le bateau chavire et qu’ils manquent des personnels à peu près partout ? Dans quelles conditions devront travailler les collègues l’année prochaine ? pire que cette année ? est-ce possible ?

Force est donc de constater que nous sommes confrontés à une politique purement comptable, et comme toujours une politique comptable aboutit à oublier que c’est l’être humain qui devrait être au cœur du système.

Nous craignons pour les personnels les plus précaires ; entre les catégories C qui ne seront pas revalorisées cette année, les contractuels que vous commencez à ne pas renouveler, les postes de titulaires que vous commencez à supprimer, à qui le tour maintenant ? qui va trinquer ? Après le vote du protocole contractuels, il avait été question de faire un avenant pour les contractuels déjà en poste et de les passer à 12 mois à effet rétroactif ; il avait été également question de cdiser les quelques 37 contractuels recrutés depuis plusieurs années, où en est-on actuellement, est ce que cela va se faire à la rentrée prochaine ? Nous n’entendons plus parler de rien, vous ne dites plus rien …à l’heure de l’ultra communication, l’académie de Toulouse se tait sur des sujets pourtant cruciaux qui vont décider de l’avenir de plusieurs dizaines de personnels, plusieurs dizaines d’êtres humains, car derrière les chiffres que vous nous présentez, ce sont avant tout des personnes qui ont besoin de savoir ce qu’ils vont devenir et avec quoi ils pourront vivre l’année prochaine.

Nous demandons des éclaircissements sur toutes ces situations.

Par ailleurs vous nous aviez assuré du versement du CIA en juin prochain, lors du groupe de travail du 20 octobre dernier. Pouvons-nous informer les personnels qu’il sera bien versé dans 2 mois ?

Toutes ces incertitudes pèsent lourdement sur le moral des agents qui restent dans le flou sur leur avenir. Nonobstant les conditions de travail désastreuses qu’ils rencontrent, ils se trouvent confrontés à un mur sans perspectives et sans réponse.

Car s’il est bien une chose de tangible, c’est le silence assourdissant qui résonne dans les couloirs de notre administration, ne pas répondre ne veut pas dire que les problèmes sont résolus et qu’ils n’existent pas, ça veut juste dire qu’on élude les questions, qu’on ne prête pas attention aux personnels « non enseignants », armée silencieuse qui souffre mais ne bronche pas.

Vous évoquez souvent la QVCT que vous mettez une nouvelle fois en avant lors de ce CSA SA. Il ne suffit de faire de jolis tableaux et de belles phrases, pour que les conditions de travail des agents s’améliorent : surcharge de travail colossale dans les services où les personnels sont présents dès 7h du matin sans avoir le temps de souffler, pressions hiérarchiques incessantes, ambiance morose, absences de personnels non remplacés, collègues qui n’en peuvent plus et font tout leur possible pour partir quand ils le peuvent.

Si vous ne voyez pas cela, c’est que nous ne voulez pas le voir. Les solutions sont pourtant simples et faciles : il faut recruter des personnels en nombre suffisant pour que les services tournent normalement, il faut des salaires décents à la hauteur des missions et des responsabilités prises par les personnels, il faut de la médecine de prévention pour prévenir tous les risques psycho-sociaux auxquels les agents sont confrontés sur leur lieu de travail.

Comment faire encore plus avec encore moins : moins de moyens, moins de personnels, ce sont les agents qui seront confrontés à tout cela l’année prochaine, et nous sommes sérieusement inquiets pour l’avenir de nos métiers, de nos carrières et de notre statut.

Vous l’aurez compris, pour nous à Force Ouvrière, le compte n’y est pas.

Nous vous remercions de votre attention mais surtout nous attendons, au cours de cette instance, des réponses aux questions légitimes que se posent les personnels, personnels dont nous sommes ici les représentants dûment mandatés. Le silence que nous avons évoqué dans cette déclaration, silence qui peut éventuellement s’expliquer par le peu de réponses que vous pouvez apportés, génèrent, chez les personnels le sentiment d’être méprisés. Ce sentiment est délétère, il est donc urgent de tout mettre en œuvre pour briser ce mur du silence.